Depuis mercredi, des étudiants bloquent le site de l’université de la Sorbonne. Ils ont dénoncé le “faux choix” au second tour de l’élection présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le début de la contestation à Sciences Po Paris est apparu ce jeudi dans la journée.
Ni Macron ni Le Pen. C’est le choix affiché et supposé des étudiants qui bloquent les locaux de la Sorbonne à Paris pendant plus de 24 heures. Un vrai choc des générations pour ces jeunes qui ne comprennent pas comment Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont réussi à arriver au sommet. Les étudiants pointent le manque de politique sociale et environnementale des deux candidats.
Démission des jeunes
Le restaurant parisien est bloqué depuis plusieurs heures. La décision a été prise lors d’une réunion à la faculté mercredi, au cours de laquelle les étudiants parisiens ont décidé de voter à la majorité pour le blocus. Selon Le Figaro, entre 300 et 400 étudiants occuperaient les locaux.
Mais ce jeudi 14 avril, les tensions montaient. Les forces de sécurité ont bloqué l’accès au bâtiment, provoquant la colère des étudiants qui voulaient revenir pour une nouvelle assemblée générale. Selon un journaliste du HuffPost sur place, des chaises, des bouteilles, des cintres et même des imprimantes ont été jetés sur les policiers.
En début d’après-midi, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant le bâtiment principal en soutien à l’occupation de la Sorbonne. Une affiche de protestation contre “Macron, Le Pen et leur monde” a été placée depuis la fenêtre du restaurant.
“Même si Macron ne le veut pas, nous sommes là !” »
La Sorbonne est occupée depuis 24 heures “contre Macron, Le Pen et leur monde” avec un grand comité de soutien devant l’immeuble. #Sorbonne pic.twitter.com/2H1ljmtjEY
— Rémy Buisine (@RemyBuisine) 14 avril 2022
Situation tendue en début de soirée
Mais très vite la situation s’est tendue. Les étudiants auraient tenté d’empêcher la police d’ériger une barrière de fer autour de la faculté. Ensuite, la police utiliserait des gaz lacrymogènes contre toute la foule. En début de soirée, les images du journaliste indépendant Clément Lano montraient beaucoup de tension autour du site. Les jeunes et la police se heurtent dans d’épais nuages de gaz lacrymogène.
Le cortège s’est même lancé dans une manifestation endiablée dans les rues de Paris au rythme du slogan provocateur : “A bas l’Etat, les flics et les fascistes”, plus motivé que jamais.
L’un des sites de Sciences Po Paris a également été bloqué dans la journée par 150 étudiants, rapporte France Info. Ce sont les immeubles du 27 Saint-Guillaume à Paris qui ont été bloqués. “Les cours prévus aujourd’hui sur ce site sont passés à distance. Les autres sites de Sciences Po restent ouverts et fonctionnent normalement”, précise l’établissement.
Une illustration concrète de l’ambiance qui règne chez certains jeunes à quelques jours du second tour.
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