La piste criminelle est désormais officiellement privilégiée dans le cadre d’une enquête sur l’incendie et l’explosion qui ont fait huit morts, dont deux jeunes enfants, le 14 février à Saint-Laurent de la Salanc.
Le procureur de Perpignan Jean-David Cavaye confirme que les investigations techniques menées par l’IRCGN (Institut national d’enquête criminelle de la gendarmerie) de Pontoise permettent “d’exclure l’usage d’explosifs et la présence de fuites de gaz de ville (la maison dévastée par le drame, sans lien avec les gaz NDLR)’, sur l’origine de la tragédie de Saint-Laurent-de-la-Salanque. En revanche, ils ont constaté que “le point de l’explosion se trouvait à l’épicentre de l’épicerie”, située au rez-de-chaussée de l’immeuble. Ils ont souligné “la présence d’activateurs d’incendie non compatibles avec les produits proposés à la vente (hydrocarbures) et susceptibles de générer des vapeurs inflammables provoquant des explosions telles que des explosions atmosphériques”.
Des auditions et constatations par des militaires de l’unité de recherche de la gendarmerie de Montpellier ont conduit à l’arrestation de trois suspects qui ont été placés en garde à vue la semaine dernière. Parmi eux se trouve un jeune algérien de 27 ans en situation irrégulière, qui allait s’occuper de l’affaire pendant les faits et qui a été grièvement brûlé. Il a été accusé de “destruction délibérée par le feu, causant des morts et des blessés”. L’épicier de 43 ans et un proche de 40 ans ont été inculpés de “complicité” dans les mêmes chefs d’accusation. Selon nos sources, le premier a reconnu avoir participé à une fraude à l’assurance en mettant le feu à l’entreprise. Les deux autres, soupçonnés d’avoir commandité ou participé à l’opération, nieraient tout. Cependant, l’entreprise serait inondée d’essence à divers endroits et les vapeurs de carburant exploseraient. Y a-t-il eu une fusillade délibérée ? Un interrupteur ou une étincelle a-t-il provoqué l’explosion ? Le jeune secret serait-il surpris ? Les trois hommes ont été détenus dans l’attente d’une enquête plus approfondie.
10 enquêteurs dans une unité spéciale d’enquête appelée “Explo 66”
La gendarmerie a utilisé des moyens humains et matériels très importants pour les besoins de l’enquête. Notamment, pour la gestion de l’événement et l’ordre public avec 30 militaires mobilisés depuis le drame. Mais aussi dans la phase de recherche d’indices et d’indices, avec l’aide de plusieurs équipes d’experts de l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie (IRCGN) et d’identifier toutes les victimes. Une équipe spécialisée dans les incendies et les explosifs a été engagée pour des opérations médico-légales visant à établir l’origine de l’incendie, avec l’aide d’un chien policier spécialisé dans la recherche d’accélérateurs de Tours. Enfin, une équipe de détection de scène de crime, épaulée par un télépilote de drone des Pyrénées-Orientales, a permis de fournir aux enquêteurs l’image 3D la plus précise possible. Sans oublier tous les techniciens du service identification criminelle, ainsi que les renforts du groupe Hérault.
Au sens strict, une cellule nationale d’enquête, EXPLO 66, a été mise en place pour l’enquête par la direction générale de la Gendarmerie nationale, qui regroupe dix enquêteurs, la Cellule de recherche de Montpellier et la Compagnie de gendarmerie de Rivesalt. “Le groupement de gendarmerie a également investi ses moyens sans réserve, tant pour assurer le calme des enquêtes sur place que pour assister les enquêteurs dans toutes leurs actions, comme le porte-à-porte et les auditions de témoins”, a ajouté le parquet. Bureau. La Mairie de Saint-Laurent-de-la-Salanque a mis à disposition ses locaux et tous ses moyens pour que l’enquête se déroule dans les meilleures conditions possibles. La police municipale de Saint-Laurent-de-la-Salanque a également apporté une aide précieuse en rassemblant des éléments importants pour la réussite des enquêtes. »
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