Julien Bayou sur le rapprochement avec La France insoumise pour les législatives malgré “des divergences très importantes”
Le parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) veut pouvoir trouver un accord avec La France insoumise (LFI), “au moins sur un pacte de non-concurrence” pour les législatives et éventuellement via un “socle commun de propositions” , a déclaré le secrétaire national du parti Julien Bayou lors d’une conférence de presse vendredi.
M. Bayou a déclaré que le parti de Jean-Luc Mélenchon, qui avait mené la gauche à l’élection présidentielle, avait une “grande responsabilité” pour construire un “axe de résistance et d’alternance” à l’Assemblée nationale. Le mauvais résultat du candidat écologiste Yannick Jado ne menace pas la présence des écologistes aux législatives, a-t-il ajouté. Comme l’a écrit LFI à EELV, le Parti communiste français (PCF) et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) proposent de former une coalition pour les législatives, sur la base d’un « programme commun partagé » créé par Jean-Luc Mélenchon. EELV, pour sa part, a proposé une “nouvelle approche”, a expliqué M. Bayou.
Il a proposé “au moins un pacte de non-concurrence, de non-agression”, qui pourrait ensuite déboucher, “si les discussions sont appropriées, sur un socle commun de plusieurs propositions clés sur l’environnement, la justice sociale, la démocratie”. Quant à la répartition des candidatures, il prône la “proportionnelle, pondérée, lissée”, qui tiendra compte du résultat de l’élection présidentielle, mais aussi des “scrutins de mi-mandat”, comme les européens ou les régionaux, lors desquels les écologistes ont bien fait résultats.
“La LFI a le choix entre asseoir une domination à gauche (…) ou construire un axe de résistance et d’alternance pour le pays”, a-t-il expliqué. Il a dit préférer lire la lettre de LFI comme une “ouverture de dialogue”, tout en soulignant que les écologistes ne se “repentiraient” pas de leurs critiques à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, alors que LFI voulait qu’ils “s’expliquent auprès de l’électorat”. “On ne comprend pas grand-chose à ce qu’on s’est dit pendant la campagne présidentielle”, a déclaré M. Bayou, rappelant qu’il y avait des désaccords très importants avec Jean-Luc-Melanchon sur la politique étrangère du pays, notamment sur les relations avec la Russie ou avec les régimes autoritaires” .
“Nous sommes bien conscients – c’est la campagne électorale et l’élection présidentielle – que les propos étaient plus irritants et cinglants que nécessaire”, a-t-il admis. “Nous répondons positivement à la proposition de discussion”, mais “nous ne pourrons pas tolérer les interdictions, l’environnement ne sera pas effacé”.
Add Comment