Le Québec pleure l’un de ses plus grands noms du hockey. Mike Bossi est décédé la nuit dernière d’un cancer du poumon diagnostiqué en octobre dernier. Il avait 65 ans.
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Il restera dans les mémoires comme l’une des plus grandes personnalités de tous les temps. S’il n’y avait pas eu une blessure au dos qui l’avait forcé à abandonner le match après 10 saisons dans la Ligue nationale, il aurait pu être le meilleur buteur de l’histoire.
Sa moyenne de 0,762 buts par match lui donne la première position dans ce chapitre.
Ses 573 buts en 752 matchs avec les Islanders de New York le placent au quatrième rang dans la colonne des meilleurs marqueurs du Québec après Marcel Dion, meneur avec 731; Mario Lemio, deuxième avec 690; et Luke Robitai, troisième avec 668.
Photo par Les Archives Journal de Montréal
La boussole dans l’oeil
Barefoot avait un flair incomparable pour le web.
Dès qu’il recevait la rondelle et qu’il était dans une bonne position de but, il tirait souvent sans regarder en direction du filet. Parce que le portrait avait déjà été visualisé dans sa tête.
“Tout ce que je cherchais, c’était de tirer dans cet espace, qui mesure quatre pieds (de large) sur six pieds (de haut)”, a-t-il déclaré.
“J’adorais marquer des buts et je détestais manquer le filet. »
Archives photographiques, Agence QMI
Pour preuve cette anecdote, qu’il a racontée en 2017 dans une story publiée sur le site Players Tribune.
“Sa force était la rapidité d’exécution”, a expliqué son entraîneur Al Arbour.
“Il a peint avec une vitesse incroyable. On disait qu’il tirait plus vite que son ombre.
Première recrue à marquer 50 buts
Barefoot avait une totale confiance en ses capacités.
Pour preuve cette anecdote, qu’il a racontée en 2017 dans une story publiée sur le site Players Tribune.
La scène était à son premier camp d’entraînement avec les insulaires, quatre décennies plus tôt.
Voulant jouer dans la LNH, Bossi avait accepté la moitié de l’argent pour se joindre à l’équipe de New York offerte par les Nordiques, qui faisaient partie de la Conférence mondiale.
Sachant qu’il n’était pas satisfait de son contrat, le directeur général des Islanders, Bill Torrey, l’a défié.
Et de dire, “Bill a dit, ‘Hé, Mike, puisque tu n’es pas satisfait de l’accord que tu as signé, que penses-tu que tu peux faire dans la Ligue Nationale ?’
“Je lui ai dit : ‘Je pense que je peux marquer 50 buts cette saison. Fait fait.
Arbour a remplacé Billy Harris, le premier choix de l’histoire de l’organisation, avec Mike Bosey sur l’aile droite, ainsi que Brian Trotter, un meneur de jeu exceptionnel, et le regretté Clark Gillis, un homme dur qui pouvait défendre Bossi et produire offensivement.
Le Grand Trio est né.
Bossi a terminé la saison avec 53 buts, devenant ainsi la première recrue de la LNH à atteindre ce stade.
Son exploit lui a bien sûr valu le trophée Calder, décerné à la recrue la plus remarquable de la LNH.
50 buts en 50 matchs
Le 24 janvier 1981, lors d’un match à domicile contre les Nordiques, il devient le deuxième joueur après Maurice Richard à lui succéder au hockey mineur, marquant 50 buts en 50 matchs, battant Ron Graham.
Le missile a réalisé son exploit militaire lors de la campagne 1944-1945, sa troisième en uniforme canadien.
Bossi avait un record absolu de neuf saisons consécutives avec 50 buts. Il a marqué cinq fois 60 buts, un record qu’il partage avec Wayne Gretsky.
Archives photographiques Revue du Québec
Il n’a également été précédé que par Gretsky dans le nombre de points gagnés au cours de sa carrière, qui s’est étendue de la saison 1977-1978 à 1986-1987.
Gretsky a marqué 1 520 points en 632 matchs pour une moyenne phénoménale de 2,4 points par match.
Bossi a obtenu une moyenne de 1,50 par match avec 1 126 points en 752 matchs.
Prix collectifs et individuels
Sa carrière a été marquée par plusieurs exploits collectifs et récompenses individuelles.
La réalisation la plus fière de toutes a probablement été de remporter quatre coupes Stanley consécutives avec les Islanders de 1980 à 1983.
En 1983, 1984 et 1986, il a reçu le trophée Lady Bing, décerné au joueur représentant le meilleur esprit sportif.
Photo par Les Archives Journal de Montréal
En 1982, il a été nommé vainqueur du trophée Conn Smythe, décerné au joueur le plus utile de son équipe lors des séries éliminatoires.
Gros but contre les Soviétiques
Bossi a également laissé sa marque sur la scène internationale.
En 1981, il a marqué huit buts et trois passes en sept matchs lors de son match retour en Coupe canadienne.
Cependant, la compétition s’est terminée sur une mauvaise note pour l’équipe canadienne.
Sous la pression d’une défaite contre les Américains aux Jeux olympiques de Lake Placid en 1980, l’équipe soviétique a tout dévoilé en battant le Canada 8-1 en finale du Forum. Bossi était encore sélectionné dans l’équipe de toutes les stars de la compétition.
Lors du tournoi suivant en 1984, il vengea l’échec du Canada trois ans plus tôt en inscrivant le but vainqueur en prolongation lors de la demi-finale contre l’URSS.
L’équipe canadienne a battu la Suède en finale.
Après sa glorieuse carrière, Bossi a reçu les deux plus hautes distinctions qu’un joueur à la retraite puisse recevoir.
Le Temple de la renommée du hockey lui a ouvert ses portes en même temps que son coéquipier Dennis Potwin le 22 juin 1991.
Puis, le 3 mars 1992, le numéro 22, qu’il a porté avec brio durant ses 10 saisons dans la LNH, est retiré des Islanders.
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