Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, lors de son meeting du samedi 16 avril 2022 à Marseille. LAURANT CIPRIANI / AP
Il avait promis de « terminer » son projet en s’inspirant de ses adversaires. Emmanuel Macron a fait un pas, samedi 16 avril, en direction de Jean-Luc Mélenchon, lors d’un meeting à Marseille, la ville de l’élection du député Bush du Rhône.
Pour séduire l’électorat du chef de file de La France insoumise (LFI) – qui a terminé troisième du premier tour de l’élection présidentielle le 10 avril avec 21,95 % des voix – mais aussi celui de l’écologiste Yannick Jado (4,63 %), chef de L’État prédit la France comme une “grande nation écologique” qui sera “la première à sortir du gaz, du pétrole et du charbon”. La promesse d’un avenir radieux, en somme, comme le soleil qui illuminait l’eplanade herbeuse du Palais du Pharo, d’où le Vieux-Port se profilait en toile de fond.
Emmanuel Macron a ainsi assuré avoir entendu le “message fort” envoyé lors du premier tour du scrutin le 10 avril, “pour mettre l’environnement au cœur de [sa] campagne “. Un sujet que le locataire de l’Elysée compte bien se séparer de son adversaire du second tour, Marine Le Pen, qui se dit porteuse d’un “projet climato-sceptique qui veut sortir de l’ambition” de neutralité carbone en 2050″, le climat de l’Europe” et “qui veut détruire les éoliennes”.
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Premier ministre chargé de la planification environnementale
Lui, en revanche, promet d’aller “deux fois plus vite” dans la réduction des gaz à effet de serre. Nommer également un Premier ministre “directement responsable de la planification environnementale”. Une expression empruntée au programme de M. Mélenchon. Le locataire de Matignon sera assisté d’un “Ministre de la Planification de l’Energie” et d’un “Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement”. Ce dernier serait chargé de ne pas laisser “deux préoccupations face à face” : celle des jeunes préoccupés par le climat et “ceux qui craignent des changements trop rapides”. Une leçon de la crise des “gilets jaunes”.
“La politique que je mènerai dans les cinq prochaines années sera environnementale ou non”, a poursuivi Emmanuel Macron. A sa manière cependant. D’abord, en pariant sur le nucléaire – contrairement à Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jade – qui se conjuguera avec le développement des énergies renouvelables. Il mise alors sur l’innovation plutôt que sur le « décrochage », affirmant vouloir « faire de l’environnement en continuant à produire », même s’il convient de la nécessité de « prévoir une stratégie de sobriété énergétique ».
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