France

couverte par le rapport européen anti-fraude, Marine Le Pen “concurrence”

Marin Le Pen et certains de ses proches ont été accusés d’avoir détourné environ 600 000 euros d’argent public européen.

Marin Le Pen (RN) et ses proches ont été accusés par l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) d’avoir détourné environ 600.000 euros d’argent public européen pendant leur mandat de députés, selon un nouveau rapport publié samedi par Mediapart. à la justice française. Interrogé par l’AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu ce rapport le 11 mars, actuellement en cours d’analyse.

“Marin Le Pen le défie. Elle conteste sans avoir accès au rapport, sans avoir accès aux accusations. C’est de l’instrumentalisation, mais malheureusement je ne suis pas surpris”, a déclaré son avocat Me Rodolphe Bosselut sur BFMTV.

Selon lui, l’enquête d’Olaf est ouverte depuis 2016, et Marine Le Pen a été interrogée par courrier en mars 2021. Il a dénoncé une enquête “pas très conforme aux règles les plus essentielles et élémentaires du droit de la défense”.

600 000 euros ont été détournés ?

Le nouveau rapport d’Olaf, dont Mediapart publie des extraits, aborde les frais que les groupes politiques pourraient utiliser dans le cadre de leur mandat de député européen et que Marin Le Pen et ses proches utiliseraient à des fins politiques nationales, des dépenses personnelles ou des services au profit d’entreprises commerciales. proche du Rassemblement national et du groupe parlementaire d’extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL).

Olaf est impliqué dans Marine Le Pen, l’ENL et trois autres anciens députés européens : son père Jean-Marie Le Pen, son ancien compagnon Luis Allio et Bruno Golnish, membre du bureau national du RN. Le bureau les accuse d’avoir détourné environ 600 000 euros, qu’ils recommandent de récupérer. Selon le rapport, la candidate du Rassemblement national aurait personnellement détourné environ 137.000 euros d’argent public du parlement de Strasbourg lorsqu’elle était députée européenne entre 2004 et 2017.

Depuis juin 2017, Marine Le Pen est également poursuivie dans une enquête menée à Paris sur des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen d’associés du parti. Elle est accusée de “détournement de fonds publics” et de “complicité” de ce crime dans le cadre de cette information judiciaire.