Le Parlement européen entend « procéder au recouvrement des indus » durant son mandat de députée européenne à Marine Le Pen, accusée par l’Office européen de lutte antifraude de détournement de fonds.
L’institution européenne “a interpellé l’Olaf (Office européen de lutte antifraude) après avoir découvert certaines des irrégularités reprochées au candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle française et à trois autres anciens eurodéputés”, a déclaré à l’AFP l’un de ses responsables.
“Au total, on parle de 617.000 euros payés illégalement”, a-t-il précisé. “Nous allons maintenant passer à la reprise des parties prenantes dans les semaines à venir.” L’affaire a été révélée samedi par le site d’information français Mediapart. Le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le rapport d’Olaf le 11 mars incriminant Marine Le Pen.
Son père, Luis Aliot, et Bruno Golnish étaient également concernés
Le document dont Mediapart publie des extraits fait référence à des honoraires que les groupes politiques pourraient utiliser dans le cadre de leur mandat de députés européens et que Marin Le Pen et ses proches utiliseraient à des fins politiques nationales, pour des dépenses personnelles ou pour des services au profit de sociétés commerciales. proche de son parti, le Rassemblement national (RN) et du groupe parlementaire d’extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL).
Les trois autres anciens eurodéputés impliqués sont son père, Jean-Marie Le Pen, son ancien compagnon, Luis Alio, et Bruno Golnis, membre des bureaux nationaux RN et ENL. Le bureau les accuse, avec Marin Le Pen, d’avoir détourné environ 600 000 euros, qu’il recommande de se faire rembourser.
Marin Le Pen interviewé dans le courrier en mars 2021
Selon le rapport, la candidate du Rassemblement national a personnellement détourné environ 137 000 euros d’argent public du parlement à Strasbourg lorsqu’elle était eurodéputée entre 2004 et 2017. L’enquête d’Olaf a été ouverte en 2016 et Marine Le Pen a été interrogée par courrier en mars. 2021 a déclaré son avocat Me Rodolphe Boselut.
Le candidat à la présidentielle qui affrontera Emmanuel Macron au second tour est poursuivi depuis juin 2017 dans une enquête menée à Paris sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants de parti au Parlement européen. Elle est accusée de “détournement de fonds publics” et de “complicité” de ce crime dans le cadre de cette enquête.
Ses proches ont protesté contre le “montage grossier”. “Chaque fois qu’elle est candidate, on lui lance une balle puante à quelques jours de l’élection. Cela vient généralement d’ailleurs dans l’Union européenne, d’une manière ou d’une autre », s’est plaint dimanche Laurent Jacobeli, porte-parole de Marin Le Pen sur RMC.
“Les Français ne seront pas dupes des tentatives de l’Union européenne et des institutions européennes pour” s’immiscer dans la campagne présidentielle et nuire à Marin Le Pen “, a déclaré le président du Rassemblement national, Jordan Bardella C news-Europe 1-Echos.
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