Ce samedi 16 avril, Mediapart a dévoilé un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), accusant la candidate RN et ses proches de détournement de fonds publics dans le cadre de leur mandat européen. La question de ces révélations.
Une révélation qui tombe au mauvais moment pour le candidat du Rassemblement national. A une semaine du second tour, Médiapart a dévoilé un rapport de l’Olaf (Office européen de lutte anti-fraude) accusant le candidat et plusieurs membres du parti de détourner l’argent de l’Etat.
Que dit le rapport ?
Selon des extraits du rapport publié par Mediapart, cité par l’AFP, Olaf se concentre sur les coûts que les groupes politiques peuvent consacrer aux élus dans le cadre de leur mandat de députés. Selon le service, Marin Le Pen et plusieurs proches utiliseraient ces honoraires à des fins personnelles alors qu’ils sont censés servir dans un contexte politique.
Le rapport montre que des employés sélectionnés, par exemple, ont versé de l’argent à des entreprises proches du rassemblement national.
On s’en fout?
L’Office européen de lutte antifraude s’immisce dans son rapport auprès de la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen. Mais il comprend également trois proches du candidat à la présidentielle, à savoir Jean-Marie Le Pen, Luis Alio, son ancien compagnon et actuel maire de Perpignan, et Bruno Golnis, membre du bureau national du RN.
De quels montants parle-t-on ?
Les frais s’élèveraient au total à 600 000 euros, selon Olaf, qui préconise le remboursement, rapporte TF1. Quant à Marin Le Pen, elle aurait détourné 137 000 euros d’argent public.
Les faits sont-ils récents ?
Elles concernent les agissements présumés de Marine Le Pen pendant son mandat de députée européenne, un mandat allant de 2004 à 2017.
L’enquête d’Olaf a débuté en 2016 et le rapport a été remis au parquet de Paris, qui a confirmé à l’AFP avoir été reçu le 11 mars. Marin Le Pen a simplement été interrogé par courrier en mars 2021 sur ces faits, a précisé son avocat.
Elle “n’a été convoquée par aucune justice française”, a précisé Me Rodolphe Bosselut, qui s’est également étonné de “l’instant toujours fort de la révélation” et de son “instrumentalisation”.
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