franceinfo tient à rappeler que le sondage n’est pas une prévision, mais une photographie de l’opinion publique à un moment donné. L’étude doit être accompagnée d’une marge d’erreur, également appelée “limite d’incertitude” ou “intervalle de confiance”. Plus l’échantillon est petit, plus l’erreur est grande. Pour plus de détails, voici tout ce qu’il faut savoir pour décrypter les sondages.
Le président sortant est celui qui mène la course pour accéder à l’élection présidentielle de 2022, selon notre sondage quotidien réalisé par Ipsos-Sopra Steria en France et Le Parisien-Aujourd’hui en France, publié lundi 18 avril. Emmanuel Macron, candidat à la réélection, a été crédité de 56% des voix au second tour (+0,5 point), contre 44% pour Marin Le Pen (-0,5 point), son rival au Rassemblement national (RN) . La marge d’erreur est de 3,2 points.
A six jours du second tour et à deux jours du débat tant attendu entre les deux finalistes sur le scrutin, l’évolution des transferts de voix a profité à Emmanuel Macron. Parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour, 46 % (-5 points) n’expriment toujours pas de choix : la part de ceux qui se sont prononcés ou se sont abstenus et l’abstention est passée à 56 % en fin de semaine dernière. Le candidat le plus susceptible d’être élu au second tour est Emmanuel Macron (38%, +5 points) devant Marin Le Pen (16%, stable).
Parmi les électeurs de Yannick Jado (Europe Ecologie-Les Verts), 32 % étaient des non-dits. 61% des électeurs du premier tour déclarent que le candidat le plus susceptible de voter au second tour est Emmanuel Macron (+2 points), contre 7% pour Marin Le Pen (stable).
Parmi les électeurs de Valérie Pécresse (Les Républicains) au premier tour, 31% n’ont pas exprimé de choix (+7 points par rapport au sondage précédent). 52% d’entre eux déclarent que le candidat le plus susceptible de voter au second tour est Emmanuel Macron, et seuls 17% (-4 points) envisagent de voter pour Marin Le Pen.
Quant aux électeurs d’Eric Zemmour (Reconquête !), ils se tournent encore majoritairement vers Marin Le Pen : 73% (-3 points). Mais cette part ne cesse de baisser : au 13 avril, ils étaient 81 %. A l’inverse, 11% prévoient de voter pour Emmanuel Macron. 16% expriment un manque de choix. Soit parce qu’ils ne veulent pas répondre, soit parce qu’ils ont choisi une “abstention” ou un vote vide.
A six jours du second tour de scrutin, 72% des Français interrogés sont sûrs de voter (fourchette : entre 70 et 74%). Un chiffre légèrement inférieur à la participation effective lors du second tour de l’élection présidentielle de 2017 (74,6%).
Parmi ceux qui sont sûrs de voter, 86 % disent avoir fait leur choix et ce sera définitif, et 14 % disent que leur vote peut encore changer. Les électeurs d’Emmanuel Macron sont de moins en moins sceptiques : 92% (+5 points) confirment que leur choix est définitif, seuls 8% admettent qu’ils peuvent encore changer d’avis. Pour Marin Le Pen, les convaincus sont à 88% (-4 points), le nul est à 12%. Parmi ceux qui entendent se déplacer le 24 avril pour voter blanc ou zéro, la réflexion est clairement toujours en cours : seuls 53% sont déjà sûrs de leur choix (-18 points) et 47% “d’entre eux pourraient encore changer d’avis”.
Méthodologie. Ce baromètre est réalisé pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France jusqu’au second tour de l’élection présidentielle et s’appuie sur une méthodologie de “rolling poll”. Chaque jour, environ 500 personnes inscrites sur les listes électorales sont interrogées. Les résultats publiés quotidiennement rapportent systématiquement les trois derniers prélèvements demandés afin d’obtenir un échantillon récupéré d’environ 1500 personnes.
Cette étude d’Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France, publiée le 18 avril, porte sur un échantillon total de 1682 électeurs inscrits, représentant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les résultats présentés montrent l’accumulation des entretiens réalisés au cours des trois derniers jours. L’échantillon a été interrogé via Internet et a été constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession des répondants, catégorie d’agglomération, région).
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