France

Déclaré mort par erreur, Jean-Claude vit l’enfer : plus de pension de retraite, plus de carte vitale

Jean-Claude Lapri a été officiellement déclaré mort en mars dernier, malgré le fait qu’il soit debout… vivant. Depuis, il est privé de pension de retraite, ce qui le place dans une situation très délicate.

Comment réagiriez-vous si vous appreniez que votre administration vous croyait mort ? C’est la désagréable expérience qu’a vécue Jean-Claude Lapri, qui habite le village de Piegut-Pluvier en Dordogne. Depuis le mois de mars, ce retraité ne touche plus sa pension, affirment des confrères de France 3 Nouvelle-Aquitaine, qui sont allés à sa rencontre.

Lorsque sa femme Bernadette apprend début avril que le paiement n’a pas été effectué, elle se précipite pour appeler son banquier, mais ne s’attend nullement à la nouvelle : “J’ai appelé mon banquier, qui m’a dit : ‘Mais Madame Lapri, il va falloir voir avec votre caisse de pension car nous avons reçu une demande de confirmation du décès de votre mari”

Peur des problèmes de santé

Le retraité est émerveillé : « Tout de suite un déclic dans ma tête ! Je connais beaucoup de gens qui ont vécu des situations dramatiques, dont un monsieur qui n’a pas pu toucher sa pension pendant un an et qui est devenu dépressif.

Son mari a tout de suite pensé aux aspects pratiques et aux difficultés que cette “erreur” entraînerait : “Être sans pension, sans sécurité sociale, sans rien… Si tu vas à l’hôpital, faut-il payer ?” Et comment se faire rembourser après ça ?” Car, en guise de couverture, la carte de vie de Jean-Claude a également été désactivée.

Je ne voterai pas, je suis mort !

Après quelques recherches, Bernadette découvre qu’un homonyme est effectivement décédé en Gironde en mars, ce qui explique cette maladresse malencontreuse. Pour tenter de résoudre le problème, elle s’est empressée d’envoyer un courrier à la CPAM, à la Carsat, ainsi qu’à la retraite complémentaire, avec une copie de l’acte de naissance et du certificat de vie de son mari.

Des excuses de la CPAM ont rapidement suivi, tout comme la Carsat, qui a reconnu une erreur mais n’avait pas encore versé sa pension au 15 avril. De quoi faire perdre patience au couple de retraités, surpris de recevoir un bulletin de vote pour Jean-Claude, qui l’a accepté comme une provocation : “Je ne voterai pas, je suis mort !”