Au-delà de l’aspect juridique, c’est avant tout un drame humain pour quatre familles. Solen, 27 ans, et Joanna, 30 ans, les grandes sœurs de Léo Brout, ont accepté de parler de ce « petit frère qui[elles aimaient] tellement “:” Toute la famille se retrouve à Gujan-Mestras [NDLR : en Gironde]. Nous avions déménagé de Vitrak il y a quelque temps, mais Léo avait gardé une base à Sarlat car il avait des amis d’enfance. »
Certains d’entre eux se trouvaient dans la voiture lors de l’accident de samedi à 5 heures du matin. La nouvelle n’est parvenue à la famille Braut que vers 11 heures, par l’intermédiaire d’une des sœurs : « J’ai reçu l’information d’un ami de Leo, qui m’a appelé vers 11 heures. Elle m’a parlé directement de l’accident et de la mort. Je ne croyais pas. »
“Nous sommes tous détruits”
Depuis, la famille fait face à une vague d’émotions : “Au début on ressent de l’incompréhension et du désordre”, racontent Solen et Joanna. Je ne pouvais même pas pleurer à cause du choc émotionnel. Il est difficile de réaliser que nous ne le reverrons plus. La vie de Leo s’est terminée à 20 ans. Nous sommes tous détruits. Nous restons dans l’ignorance de ce qui va se passer. Nous ne savons pas comment vivre après cela. Nous nous retenons. »
Alors Solen et Joanna veulent rendre hommage à leur frère : « Leo était un bon vivant. Il aimait être avec ses amis, alors il rêvait de vivre en Dordogne. »
Bientôt, pour finir à Bayonne du DUT tech déco, le vingtenaire espérait revenir à Sarlad pour créer son propre grill mobile : « C’était un homme ambitieux pour son âge. Nous l’avons trouvé assez courageux pour vouloir travailler le week-end. Nous étions fiers de lui…”
“On ne meurt pas à 20 ans”
Le dernier hommage pourra être rendu vendredi en Gironde. On ne sait pas encore quand auront lieu les funérailles, mais le petit village de Karsak-Ayak sera présent. Deux de ses enfants, Hugo Rodriguez et Lucas Virgo, ont perdu la vie.
Peu d’habitants connaissaient personnellement les deux jeunes hommes. Mais tout le monde avait entendu parler du drame et était horrifié lundi matin. “C’est horrible ! On ne meurt pas à 20 ans !”, s’est exclamé un homme sortant du café de campagne. “Je suis en colère”, a chuchoté un autre. C’est une injustice.
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