Le policier accusé est âgé de 24 ans. Il est décrit par sa hiérarchie comme un “excellent policier”.
Dimanche soir, deux personnes ont été abattues par la police au Pont-Neuf, en plein cœur de Paris. Le policier à l’origine de la fusillade mortelle a été inculpé mercredi de meurtre avec préméditation sur le conducteur du véhicule.
Ce casque bleu de 24 ans est originaire de La Réunion. Il est autorisé depuis 18 mois par la police à utiliser la mitrailleuse HK G36 avec laquelle il a tiré dimanche soir.
Plus tôt dans la nuit, un policier s’est fait remarquer en secourant dans la Seine une femme qui avait tenté de se suicider il y a un mois.
“Le collègue a décidé de sauver une vie”, a déclaré Grégory Joron, secrétaire général du syndicat de police SGP, sur le plateau de BFMTV. (…) Aujourd’hui on peut, au vu des missions auxquelles mes collègues sont confrontés sur le terrain, malheureusement un jour ce sont des héros et ils sont finalement accusés le lendemain. »
Il recevrait également une récompense pour ce sauvetage, a confié un membre de sa hiérarchie, ajoutant que “c’était un excellent policier, un garçon qui avait un bel avenir devant lui”, alors qu'”aujourd’hui, [c’est] garçon perdu.
• Une dizaine de balles ont été tirées au niveau du conducteur
Selon nos informations, dimanche soir une voiture a d’abord circulé sur le Pont-Neuf dans les deux sens. Il arrive Quai des Orfèvres et s’arrête et tourne à l’entrée. Cette situation a intrigué les cinq policiers du groupe de soutien de nuit de la City Security Company (CSC).
Ils se sont ensuite séparés en deux groupes. Les deux policiers, l’homme mis en examen et le chef du groupe, marchaient le long de la Seine et sont venus se placer devant la voiture.
Les trois autres policiers s’approcheront de la voiture par derrière, dont une policière qui prend sa lampe de poche et ordonne au conducteur de partir. La policière ouvre la porte et essaie d’arrêter la voiture. Il ne la traîne pas jusqu’à la voiture, mais l’accompagne avec sa lampe. La voiture démarra et se précipita vers les deux policiers devant.
Le policier a ouvert le feu avec sa mitraillette et tiré une dizaine de balles, concentrées dans une plaque au niveau du chauffeur qui sera tué. Il y aurait aussi des balles latérales, mais sans doute parce que la voiture a dévié de sa trajectoire.
• L’autoprotection n’est pas maintenue
Une enquête a été ouverte et à ce stade les juges considèrent que la réponse du policier est disproportionnée. Par conséquent, l’autodéfense n’était pas acceptée. Pour accepter cette circonstance, la police devait être en danger de mort immédiat. Cependant, ce point peut se développer au cours de l’enquête.
“Cette accusation de meurtre avec préméditation nous choque certainement”, a déclaré Grégory Joron, secrétaire général de l’unité SGP Police FO, sur le plateau de BFMTV. On retrouve une haute qualification, forcément (…) Il va falloir le soutenir psychologiquement.
Le syndicaliste espère que cette mise en examen servira à clarifier les “conditions de la légitime défense. J’espère sincèrement de tout mon cœur que la légitime défense sera reconnue”, a-t-il conclu.
De son côté, l’alliance de l’Alliance, classée à droite de l’échiquier politique, a exprimé sa colère face à cette décision jugée “inadmissible”.
Une autopsie sera réalisée, ainsi que des analyses de l’analyse balistique de la lésion. De plus, comme il n’y avait pas de caméras de vidéosurveillance, la police judiciaire a dû récupérer des photos privées de la scène.
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