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Covid-19 : Omicron, BA.4, BA.5… pourquoi le Conseil scientifique met-il en garde contre une nouvelle version à la rentrée ?

Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraisi, a confirmé ce vendredi que la pandémie de Covid-19 n’avait pas pris fin en France. L’immunologiste s’attend à ce qu’une nouvelle version se répande dans quelques mois en France : elle pourrait reprendre la pollution dans le pays.

“A l’automne, nous aurons le retour d’une variante de ce virus.” S’exprimant au micro de France Info, Jean-François Delphraisy, président du Conseil scientifique, n’a pas bougé : “La pandémie n’est pas terminée”, a confirmé ce vendredi 6 mai le professeur d’immunologie, qui prédit une possible reprise épidémiologique en La France a connu une baisse de la pollution et des hospitalisations liées au SRAS-CoV-2. Selon le médecin, il s’agit désormais de savoir quelle option peut conquérir le pays dans quelques mois, quelle sera sa virulence, sa tolérabilité, sa résistance à l’immunité apportée par la vaccination et comment les autorités sanitaires vont lutter contre elle. nouvelle souche.

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Selon Jean-François Delfrais, les Français “vivront cet été”. En France, la situation sanitaire risque de rester stable ces prochaines semaines et pour cause : “le beau temps aide, les Français sortiront davantage de chez eux, les interactions auront lieu davantage à l’extérieur, a expliqué dans nos colonnes le Dr Bruno Lina, également membre du Conseil Scientifique. On sait que la pollution est majoritairement intérieure, donc on aura sans doute une accalmie dans les semaines à venir. »

BA.4 et BA.5 dans le viseur

Et puis ? Pourquoi Jean-François Delfressi a-t-il peur de diffuser une nouvelle version en France à l’automne ? Pour anticiper l’évolution de la situation sanitaire en France, les autorités sanitaires surveillent… l’Afrique du Sud. “Plusieurs vagues (de pollution, ndlr) dans le passé en Afrique du Sud ont chronologiquement précédé celles qui se sont produites un peu plus tard en Europe de l’Ouest”, explique Antoine Flao, médecin épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève. . , interviewé par La Dépêche du Midi. Et en ce moment, les Sud-Africains font en effet face à une cinquième vague de pollution portée par deux sous-variantes d’Omicron : BA.4 et BA.5.

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Par conséquent, la reprise épidémiologique “attendue” à l’automne peut être causée par ces deux sous-options. Ceux-ci ont déjà été trouvés en France. Selon les derniers bulletins publiés par Santé Publique France, un cas d’infection à BA.4 et deux cas d’infection à BA.5 ont été recensés dans la zone. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies appelait à la vigilance il y a 10 jours : BA.4 et BA.5 portent des mutations particulièrement observées :

  • La première est la mutation L452R, que l’on retrouve également dans le variant Delta : “Cette mutation était associée à une tolérance accrue au virus”, rappelle Santé publique France. “On peut donc avoir affaire à une version plus portable d’Omicron et éviter l’immunité acquise et vaccinale, mais pas forcément à une souche associée à une plus grande sévérité”, explique Antoine Flao.
  • Enfin, la mutation F486, qui est “associée à une neutralisation réduite des anticorps et peut donc effectivement jouer un rôle important dans l’évasion vaccinale”, a poursuivi l’épidémiologiste.

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Reste à savoir comment les autorités vont se préparer à cette éventuelle reprise de la pollution. Les épidémiologistes craignent que la population ne soit pas correctement préparée à ces sous-options : la vaccination contre le virus a été stoppée dans le pays et le nombre de tests de dépistage ne cesse de baisser. Selon les scientifiques, cela pourrait avoir un impact significatif sur la qualité de la surveillance épidémiologique en France.