Le groupe est soupçonné d’avoir versé plusieurs millions d’euros en 2013 et 2014, par l’intermédiaire d’une filiale, à des groupes terroristes, dont l’Etat islamique.
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Publié le 18.05.2022 14:47 Mis à jour le 18.05.2022 15:30
Temps de lecture : 1 mn.
La cour d’appel de Paris a tranché. Le tribunal a confirmé mercredi 18 mai l’accusation portée contre le groupe cimentier Lafarge pour “complicité de crimes contre l’humanité” concernant ses activités jusqu’en 2014 en Syrie.
Le cimentier, désormais filiale d’Holcim, est soupçonné d’avoir versé plusieurs millions d’euros en 2013 et 2014 à des groupes terroristes, dont l’Etat islamique. Le but : maintenir le fonctionnement d’une cimenterie en Syrie alors que le pays s’enfonce dans la guerre.
Contrairement à l’avis du parquet, la cour d’appel a retenu l’accusation portée contre Lafarge pour “mise en danger de la vie d’autrui”, et donc pour ses anciens salariés syriens, amenés à continuer à travailler à la cimenterie de Jalabiya alors que la région était tourmenté par de nombreux actes de violence.
Une solution “emblématique”
Le groupe a reçu de la cour d’appel de Paris en novembre 2019 l’annulation de son accusation en 2018 de “complicité de crimes contre l’humanité”, mais en septembre 2021 la Cour de cassation a cassé cette décision de la cour d’appel. comme le maintien de l’accusation du groupe de “mettre en danger la vie d’autrui”.
Si les avocats de Lafarge, Me Christophe Ingrain, Rémi Lorrain et Paul Mallet, se sont refusés à tout commentaire, les civils ont salué la décision “emblématique”, ainsi qu’une “étape importante” dans celle-ci. le procès a commencé en juin 2017
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