France

L’Espagne a émis une alerte sanitaire suite à la découverte de huit cas

La maladie est originaire du continent africain, où de nombreuses espèces d’animaux sauvages peuvent la transmettre à l’homme. Le Royaume-Uni a averti que tous les patients soignés sur son territoire avaient en commun des relations homosexuelles.

Après le Royaume-Uni et le Portugal, l’Espagne a été touchée par le monkeypox. Au moins huit personnes sont fortement suspectées d’être porteuses de la maladie sur le sol espagnol, ce qui a poussé le ministère local de la Santé à émettre une alerte sanitaire, révèle mercredi le quotidien. El País.

Une infection qui résulte d’un contact étroit

Monkeypox est une maladie causée par un virus présent dans certaines parties de la jungle africaine. C’est là que plusieurs mammifères, comme les singes ou les rongeurs, peuvent transmettre cette infection à l’homme. Bien que l’éruption cutanée qui l’accompagne soit particulièrement impressionnante, la variole n’est mortelle que dans 1 à 10 % des cas, surtout chez les jeunes enfants, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Un enfant infecté par le monkeypox à Zomea Kaka, en République centrafricaine, le 18 octobre 2018. © CHARLES BOUESSEL / AFP

“Le tableau clinique est similaire à celui observé chez les patients atteints de variole dans le passé, mais moins sévère”, a déclaré l’organisation. Jusqu’à plusieurs milliers de lésions peuvent être répertoriées sur un patient, dans 70% des cas au niveau de la muqueuse buccale, mais aussi sur les organes génitaux, les paupières et le globe oculaire.

L’infection animale-humaine se produit d’abord par contact direct avec le sang, les liquides organiques ou les lésions cutanées d’animaux infectés. L’infection interhumaine “peut être le résultat d’un contact étroit avec des sécrétions des voies respiratoires contaminées, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des fluides biologiques ou des matériaux provenant des lésions d’un patient”, a déclaré l’OMS.

Plus tôt cette semaine, l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a déclaré que sur les 7 cas confirmés dans la Manche, tous les patients étaient des hommes ayant eu des rapports homosexuels.

Une infection habituellement rare en Europe

Le système d’alerte sanitaire espagnol a appelé les communautés à présenter “d’urgence” aux services de santé publique les patients présentant des symptômes identifiés à ce monkeypox.

“Un signal a été ouvert au Centre national de microbiologie, où des échantillons doivent être envoyés si des cas répondant à la définition sont trouvés. Nous travaillons sur une procédure pour prendre en charge ces cas et leurs contacts”, a indiqué le ministère. Santé espagnole dans un document envoyé aux autorités locales.

Depuis sa découverte chez l’homme en 1970, le monkeypox est resté rare en Europe. Mais l’épidémie actuelle, avec des cas découverts en Espagne, au Portugal et au Royaume-Uni, suscite des inquiétudes quant à la propagation incontrôlée et généralisée du virus parmi les groupes d’hommes qui ont des relations homosexuelles, comme indiqué. El País.

“Les derniers cas concernent des communautés gays et bisexuelles. Comme le virus se propage par contact étroit, nous conseillons à ces groupes d’être à l’affût de toute éruption cutanée ou lésion inhabituelle sur n’importe quelle partie de leur corps, en particulier leurs organes génitaux, et de contacter un service de santé sexuelle s’ils ont des inquiétudes », UKHSA a déclaré sur son site Web.