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C’est un cas – ou un non-cas, selon le point de vue – qui divise la gauche féministe. L’élection du député insoumis Eric Cockerell à la tête de la commission des finances de l’Assemblée nationale jeudi 30 juin a fait voler en éclat ce qui grondait depuis des semaines, voire des années, dans une petite communauté sensible aux abus sexistes et sexuels. L’élu de Seine-Saint-Denis est régulièrement accusé de faire partie de ces responsables politiques dont #MeToo devrait s’inquiéter. Aucun rapport, aucune procédure officielle, aucune enquête de presse n’est jamais venue le confirmer.
L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais dans un climat de méfiance vis-à-vis des positions des partis politiques dans la lutte contre les violences sexuelles, face à l’impunité qui touche jusqu’aux ministres du gouvernement impliqués dans des actes d’une extrême gravité, et face à l’épuisement des militantes féministes qui peinent à se faire entendre , le plus – enfin éclaté à la radio nationale aux heures de grande écoute.
Jeudi 30 juin, la journaliste et militante féministe Rocaya Diallo a déclaré sur RTL à propos du député rebelle : “J’ai plusieurs sources à LFI, j’ai entendu plusieurs fois des femmes parler du comportement qu’il aurait avec les femmes. Ce sont des choses qui sont revenues à plusieurs reprises au fil des ans. »
Éric Coquerel à l’Assemblée, le 18 février 2020 © Photo Arthur Nicholas Orchard / Hans Lucas via AFP
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