Il y a beaucoup de gens qui me disent : “écris un livre, écris un livre.” Je ne peux pas perdre mon temps à écrire un livre, il y a des dizaines de livres, dit Alice Vendet.
Son conseil à ceux qui sont découragés après avoir échoué dans le jardin : Cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas bon. Essayez une autre fois. C’est peut-être la température.
A 80 ans, Alice Vendet sillonne toujours son pays avec son véhicule tout-terrain.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
C’est possible pour tous ceux qui le souhaitent, mais tout le monde ne peut pas le faire. Il y a ceux qui ne l’ont pas [le pouce vert]. J’essayais de montrer à beaucoup de gens, puis il y a eu un ami à moi qui m’a dit : “Sur dix personnes tu montres ce qu’il faut faire, il y en a une qui réussira.”
Son guide 101 de l’autonomie alimentaire
En attendant le livre (qui n’arrivera probablement jamais), Radio-Canada a écouté les conseils de cette légende vivante de Hearst.
Je suis restée un an et demi sans aller au magasin, comme c’est la coutume, quand ils ont mis les masques obligatoires jusqu’à une semaine après les avoir enlevés, se vante-t-elle.
Avant que la terre ne s’arrête (presque) de tourner en mars 2020, l’octogénaire avait rempli ses placards d’indispensables comme des serviettes hygiéniques, du papier toilette et du savon.
Alice Vendet nous montre ses poules.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
Le reste elle se contentait de ce qu’elle avait dans son jardin, une serre à tomates, une serre à légumes et son volarium.
Elle ne dirait pas que c’est de l’autosuffisance alimentaire : c’est presque autosuffisant, parce que complètement autosuffisant, ça ne peut pas être — il y a des choses qu’on ne peut pas faire — que si on s’en passe complètement.
« Je n’ai jamais réussi à cultiver du sel et du poivre. »
— Citation d’Alice Vendet
Les bananes et les kiwis, on peut s’en passer, car l’été je cueille beaucoup de fruits sauvages qui se conservent et on peut très bien survivre quand on veut des fruits. Mais quand on a la chance d’en avoir, c’est mieux, rigole-t-elle.
Viande, j’ai un mini abattoir pour tuer les animaux car je fais tout moi-même. J’étais inspectrice des viandes, dit-elle. Il a quatre congélateurs et trois réfrigérateurs.
Les autres équipements, j’ai un déshydrateur pour déshydrater, un autoclave pour fabriquer mes canettes.
Alice Vendet fait sécher ses herbes dans son séchoir avant de les traiter.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
Alice Vendet fait ses pâtes à spaghetti à partir du potiron qu’elle fait pousser.
Fruits et légumes qui ont des défauts, elle les transforme pour faire, entre autres, son ketchup et son jus de tomate. Je prépare aussi les herbes.
Je ne suis pas celle qui dirige l’économie, disons, plaisante-t-elle.
Le jardinage comme maladie
Le maire de Hearst, Roger Sigouin, lui a déjà dit qu’elle a une maladie, et puis c’est du jardinage. Alice Vendet n’est pas offensée par cette remarque. Elle pense qu’il a raison.
“Quand il est temps de semer, je n’ai pas besoin de regarder le calendrier, mon corps me le dit et puis je le fais. Je fais ça depuis que j’ai 11-12 ans. »
— Citation d’Alice Vendet
À 80 ans, elle est toujours à quatre pattes et jardine quand elle ne conduit pas un véhicule tout-terrain autour de son jardin. Peut-être qu’il y a de la génétique là-dedans. Ma grand-mère a jardiné jusqu’en 1998.
Après une sieste après le dîner, elle dit que parfois elle aimerait aller se coucher, mais l’appel des plantes est trop fort.
Alice Vedette ramasse ses haricots.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
Parfois, ça ne me le dit pas, mais je sais que mes plantes ont soif. Je dois me lever. S’efforcer de travailler, je pense que c’est le secret : avoir un objectif. Tu n’as pas le temps d’être malade parce que tu as des choses à faire, philosophe-t-elle.
Add Comment