France

Accord à 27 pour entamer des négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord

Deux nouveaux candidats. Les 27 Etats membres de l’Union européenne se sont mis d’accord lundi pour entamer des pourparlers d’intégration pour l’Albanie et la Macédoine du Nord, au lendemain de la signature d’un protocole entre Skopje et Sofia levant les derniers obstacles.

Les Vingt-sept viennent « de donner leur accord pour entamer des négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord ! a tweeté le Premier ministre tchèque t, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE. “Nous avons franchi une nouvelle étape importante vers le rapprochement des Balkans occidentaux avec l’UE”, a-t-il ajouté à l’issue d’une réunion sur le sujet à Bruxelles.

Le @EUCouncil dirigé par @EU2022_CZ vient d’accepter d’entamer des pourparlers d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord !

Nous avons franchi une nouvelle étape importante vers le rapprochement des Balkans occidentaux avec l’UE. C’est un grand succès de notre présidence.

– Petr Fiala (@P_Fiala) 18 juillet 2022

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Le Premier ministre albanais Edi Rama et son homologue nord-macédonien, Dimitar Kovacevski, sont attendus mardi à Bruxelles pour lancer officiellement ces négociations qui durent depuis des années.

Demandes à long terme

Le début des négociations a été rendu possible par la signature dimanche par la Bulgarie et la Macédoine du Nord d’un protocole bilatéral initié par la France, qui a assuré la présidence tournante de l’UE durant le premier semestre de l’année. Le protocole permettra, entre autres, au macédonien de devenir l’une des langues officielles de l’UE. La Bulgarie a jusqu’à récemment bloqué le début des négociations en raison d’un différend entre les deux parties sur une longue liste de questions historiques et linguistiques.

La Macédoine du Nord a obtenu le statut de candidat à l’adhésion à l’UE il y a près de 20 ans et a déjà dû surmonter des divergences majeures avec la Grèce pour rejoindre l’OTAN en mars 2020. La position de la Bulgarie a également empêché la candidature de l’Albanie, candidate depuis 2014.

Un différend linguistique

Sous la pression française, le parlement bulgare a accepté le mois dernier de lever son veto en échange de garanties que la Macédoine du Nord répondrait à certaines exigences sur des points litigieux. La question linguistique reste très sensible en Macédoine du Nord, la Bulgarie considère la langue macédonienne comme un dialecte bulgare, tandis que les deux pays se disputent des événements historiques et des personnalités héritées pour la plupart du passé ottoman.

La Macédoine du Nord s’est engagée à modifier sa constitution pour inclure les Bulgares parmi les groupes ethniques reconnus et à mettre en œuvre un traité d’amitié de 2017 visant à éradiquer les discours de haine. La droite nationaliste du VMRO-DPMNE est furieuse et a dénoncé ces derniers jours le compromis et qualifié Dimitar Kovachevski de “traître”.

Bruxelles fait pression pour l’élargissement de l’UE dans les Balkans alors que l’importance stratégique de la région s’est accrue dans le contexte de la guerre en Ukraine.