Jean-Luc Melanchon n’a pas fini ses campagnes politiques. Le chef rebelle a appelé les Français à le nommer premier ministre après sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle.
Pour sa première interview depuis le premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur notre antenne ce mardi soir pour sa troisième place dans cette élection et les prochains défis à venir. Il espère notamment obtenir la majorité à l’Assemblée nationale pour devenir le prochain Premier ministre.
• Il n’est pas « sorti indemne » du premier tour
L’ancien candidat à la présidentielle s’est dit marqué par les résultats du premier tour, puisqu’il occupe la troisième place, juste derrière Marin Le Pen.
“Quand on a le sentiment que le destin ou une tâche passe entre les doigts, on n’en sort pas indemne”, a-t-il déclaré à BFMTV. “Je ne sais pas si un tel événement peut être absorbé”, a-t-il ajouté.
Cependant, il s’estimait mieux préparé à affronter les résultats qu’en 2017. Il y a cinq ans, il avait refusé de s’exprimer, préférant attendre les résultats définitifs. Une position qui a été critiquée. “Là j’ai une pratique qui me permet de me positionner différemment dans les épreuves”, a-t-il conclu.
• Il veut devenir Premier ministre
Jean-Luc Mélenchon voit l’élection législative comme un “troisième tour” de l’élection présidentielle.
“Je demande au peuple français de m’élire Premier ministre. Je leur demande de m’élire Premier ministre, d’élire une majorité de députés insoumis et l’Union populaire. Et j’appelle tous ceux qui veulent rejoindre l’Union populaire, c’est-à-dire l’essentiel de son programme, à nous rejoindre pour cette belle bataille”, a-t-il déclaré à BFMTV.
Pour y parvenir, il a appelé les forces politiques qui veulent coexister avec Emmanuel Macron à s’unir autour de son agenda. Cependant, il se dit prêt à avancer dans certaines directions pour garantir un “accord stratégique” fort.
• Il hésite à redevenir député
S’il est candidat au poste de Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon n’est pas sûr de vouloir lui-même se présenter aux élections législatives.
“Je n’ai pas décidé et cette décision n’est pas la plus urgente qui devait être prise”, a déclaré le troisième homme à la présidentielle. “Il n’est pas nécessaire d’être député pour être Premier ministre”, a-t-il ajouté.
Il a également expliqué qu’il était quelque peu “confiant” lors de sa candidature à Marseille en 2017. Il semble que le va-et-vient incessant entre Paris et la ville de Marseille ait été éprouvant.
“Maintenant, ils m’ont rendu plus intelligent, et ça peut me faire douter, mais honnêtement, ce n’est pas le premier critère. Le premier critère, c’est comment je peux faire une campagne nationale alors que je suis dans une circonscription.”, développe le candidat. de la France insoumise.
• Ne donne pas d’instructions de vote pour le second tour
Jean-Luc Mélenchon est revenu en détail sur les raisons pour lesquelles il n’a pas appelé au vote direct pour Emmanuel Macron pour bloquer Marin Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Il s’agit selon lui de préserver l’unité de son mouvement, divisé sur la question.
Pourtant, il demande à ses électeurs d’aller aux urnes dimanche prochain, pas d’élire Marin Le Pen. Il ne reproche rien à ceux qui décident de voter vide.
“Je comprends que quand on est aveuglé par M. Macron, on n’a pas envie de voter pour lui”, a poursuivi Jean-Luc Mélenchon. “21 lois contre les libertés dans ce pays sous le mandat de M. Macron, 11 sur les questions de santé et 10 sur les autres. Je comprends qu’après toutes les brutalités sociales auxquelles il s’est livré, les gens ne veulent pas.”
• Il ne veut pas négocier avec Emmanuel Macron
Jean-Luc Mélenchon n’a pas apprécié les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’échange entre les deux hommes. Il regrette que cela ne soit pas resté officieux et secret.
“Je dis à M. Macron qu’il vaut mieux éviter de me tordre le bras, je n’aime pas ça du tout”, a-t-il déclaré à BFMTV, affirmant que les échanges n’avaient rien à voir avec la politique et affectaient l’avenir d’une “vie en danger”. personne. ” à l’étranger.
Interrogé sur d’éventuelles négociations pour le second tour de l’élection présidentielle, il a répondu : “Non, je ne veux pas parler car il ne sait pas tenir sa langue”.
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