France

Affaire anniversaire : l’énigmatique dernière activation du téléphone de Dolphin soulève de nouvelles questions

Un nouveau rebondissement dans l’affaire de la disparition de Delphine Jubular soulève de nombreuses questions. Le téléphone de l’infirmière a été activé manuellement le lendemain de sa disparition alors que Cédric Jubilar, son mari et principal suspect, était en présence de la police.

La justice veut faire parler le téléphone de Delphine Jubillar. Il a bien continué à être actif, très brièvement, mais à plusieurs reprises après sa disparition, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines dans le Tarn.

Comme l’ont révélé nos confrères de La Dépêche ce vendredi 15 avril, le constructeur Huawei, qui propose le modèle de téléphone que l’infirmière avait sur le marché, a confirmé que son activation “nécessite une action humaine”.

7h48 : Le téléphone s’éteint

Le téléphone de Delphine Jubular, introuvable à ce jour, a été enfermé à Cagnac-les-Mines jusqu’au petit matin du 16 décembre et a sonné normalement avant d’être finalement éteint à 7h48, rapporte le Parisien.

Le dernier signe de vie numérique donné par l’infirmière correspond à un message envoyé sur Snapchat à son amoureux à 22 h 55. Après cela, les activations au téléphone sont très courtes. Le Parisien déclenche une perquisition, une brève activation des messages Whatsapp… Des actions qui nécessitent donc une intervention humaine, comme l’affirme Huawei, et qui ont eu lieu le soir de “l’affaire”.

6h52 : Cédric est avec les gendarmes

Pourtant, le dernier d’entre eux a été annoncé tôt le matin, à 6h52 précises, heure à laquelle Cédric Jubilar était en présence des gendarmes. Si les enquêteurs tentent de confirmer par contre-interrogatoire que le téléphone n’a pas pu être activé tout seul à ce moment-là, le soupçon approfondit le mystère.

Car Cédric Jubilar est le suspect numéro un dans cette affaire. Arrêté le 18 juin, il est accusé d’avoir tué sa femme. Mais pouvait-il activer le téléphone pendant qu’il était avec les gendarmes ?

Selon Le Parisien, les gendarmes ne sont pas restés avec Cédric lors de cette première intervention. Dès lors, si rien ne permet de confirmer qu’à 6h52 le mari de l’infirmière se trouve à côté d’un gendarme, sa défense pointe un nouvel élément qui peut disculper les suspects.

Dans l’attente des résultats du contre-interrogatoire, Cédric Jubilar, qui plaide toujours non coupable, fait l’objet d’une nouvelle convocation par les juges le 12 mai.