France

Il n’y a pas d’évaluateurs, ils votent dans la maison du maire… 22 sections sont bloquées pour irrégularités

Le Conseil constitutionnel a annulé les résultats du premier tour dans plusieurs bureaux de vote en raison d’irrégularités. Par conséquent, un total de dix mille votes n’ont pas été comptés.

Mais que s’est-il passé dimanche à l’école maternelle de la rue de Reuilly dans le 12e arrondissement de Paris ? Lors d’une visite sur les lieux, le délégué, un magistrat du Conseil constitutionnel, a déclaré avoir constaté qu'”aucun membre du bureau de vote n’était présent”. “Comme une telle irrégularité est susceptible d’entraîner des erreurs et d’encourager la fraude, il est nécessaire d’annuler tous les votes exprimés dans ce service”, a conclu l’institution de la rue Montpensier. Et c’est bien dommage pour les 1252 électeurs qui ont déposé leur bulletin dans l’urne du bureau de vote 15 de cette région parisienne : leurs votes ne seront pas comptabilisés dans les résultats officiels du premier tour de l’élection présidentielle, publiés hier par la Constitution. Conseil.

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Au total, les Sages ont rejeté les résultats obtenus dans 22 bureaux de vote pour un total de 10 216 suffrages exprimés – à peine 0,02% d’un total de plus de 35 millions de suffrages exprimés, rien qui puisse affecter le résultat final de ce premier tour.

Dans sa décision, le Conseil constitutionnel précise toujours le motif : dans la plupart des cas, une irrégularité mineure dans l’organisation logistique du scrutin empêche la communication du résultat. Ainsi, à Carges, en Corse, les électeurs ont été marginalisés avant de déposer leur bulletin dans l’urne, ce qui est contraire au Code électoral. A Secondigné-sur-Belle (Deux-Sèvres) l’urne n’était pas verrouillée. A Lieudieu (Isère), le bureau de vote a fermé plus tôt que prévu.

Un maire a fait voter les électeurs à domicile

Parfois, les documents n’ont pas été transmis à la préfecture après le vote : plusieurs communes de l’Oasis ont vu les résultats de leur bureau de vote annulés car les listes des personnes présentes ont été perdues. Dans d’autres villes, les protocoles d’opérations n’étaient pas disponibles pour les électeurs qui en faisaient la demande.

Dans deux bureaux de vote, l’un à Nice et l’autre à Toulouse, “des écarts importants et inexpliqués entre le nombre de suffrages exprimés, le nombre de bulletins blancs ou nuls et le nombre de signatures” ont conduit à l’annulation des résultats.

Enfin, et plus grave, le Conseil constitutionnel a rapporté qu’à Denipar (Vosges), le « magistrat délégué du Conseil constitutionnel a été agressivement empêché d’exercer sa mission de contrôle par le président du bureau de vote ». Dans certains bureaux de vote, il n’y avait pas d’évaluateurs ou même pas d’isoloir (cependant, le secret du vote est garanti par la Constitution).

En plus, à Leschelle (Pas-de-Calais), le maire a fait voter les électeurs… chez eux, sans pancarte ni isolateur. “Cette situation a persisté malgré les observations du magistrat adjoint”, a déclaré le Conseil constitutionnel.

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