France

Marin Le Pen affirme n’avoir “jamais été climatosceptique” et se dit “victime d’anathème” en matière d’écologie

Marin Le Pen lors d’un déplacement pré-électoral à l’exploitation céréalière de Sousse (Yon), lundi 11 avril 2022

Marine Le Pen et ses partisans ont tenté de répondre dimanche 17 avril aux attaques d’Emmanuel Macron contre le programme du Rassemblement national (RN) sur le climat et l’écologie, au lendemain d’un meeting à Marseille au cours duquel la candidate à la présidentielle a fait le point principal du transfert environnemental de son opposition à l’extrême droite. “Même s’il est incompétent, il est climato-sceptique”, a notamment déclaré M. Macron à propos de Mme Le Pen, qualifiant le second tour du 24 avril de “choix de civilisation” et de “référendum” politique, notamment sur l’environnement.

« A partir du moment où vous [Emmanuel Macron] entré en campagne, il a fait le choix d’en faire un anathème, une insulte, même à moi”, a répondu le député du Pas-de-Calais dans l’émission “Dimanche en Politique”, enregistrée samedi après-midi et diffusée dimanche. “A Marseille, c’était “plus beau de tromper l’environnement”, ironise également sur BFM-TV Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole de Marin Le Pen, dénonçant le “flirtage si maladroit” d’Emmanuel Macron avec l’électorat de gauche et écologiste.

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“Je n’ai jamais été climato-sceptique. J’ai un projet qui prend en compte l’environnement plus précisément, il prend en compte l’environnement”, a poursuivi Marine Le Pen sur France 3, rendant compte de son échange avec des viticulteurs qui “eux-mêmes constatent le changement climatique”. La candidate a assuré mercredi 13 avril qu’elle “ne quittera pas l’accord de Paris” sur le changement climatique si elle est élue le 24 avril.

Jordan Bardella prône le « patriotisme économique »

Mme Le Pen s’est appuyée sur l’énergie nucléaire pour décarboner la production d’électricité et a appelé à un “moratoire” sur les éoliennes et le photovoltaïque, en plus du démantèlement des parcs éoliens existants. En matière d’énergies renouvelables, elle privilégie l’hydroélectricité et la géothermie. “Nos éoliennes sont prêtes, nous allons les démonter. Bonne chance, bon usage de l’argent des contribuables ! », s’est moqué samedi Emmanuel Macron, au lendemain de sa visite au Havre (Seine-Maritime), au cours de laquelle il s’est rendu dans une usine de production d’éoliennes offshore.

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Alors que le Rassemblement national a abandonné ce domaine, Marine Le Pen a défendu une écologie protectionniste et identique. “Le meilleur moyen de protéger la planète, c’est d’arrêter le grand mouvement dans le monde, c’est d’engager le localisme, c’est-à-dire les circuits courts, le patriotisme économique”, a déclaré le président du RN Jordan Bardella dans l’émission “Affaires politiques” de France Inter et Franceinfo en partenariat avec Le Monde, dimanche, lors d’un débat avec le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

M. Bardella a également déclaré que la France représenterait “0,2% des émissions de gaz à effet de serre” dans le monde, un argument qui met de côté certains polluants, ignore les émissions d’importation et minimise la responsabilité historique des pays. développé – avant de transférer la responsabilité de la réduction des émissions aux États-Unis et à la Chine. “Oui, nous devons déménager [mais] il faut aussi décarboner notre industrie », a déclaré M. Attal, en soutien à Emmanuel Macron.

“Vous êtes les candidats au grand réchauffement” et “la planète est la seule à qui vous ne faites pas de cadeau”, a-t-il poursuivi, avant de s’attaquer à nouveau à l’extrême droite sur l’éolien : “Vous voulez même déterrer des éoliennes qui existent en France”, a rappelé Gabriel. Attalus a ajouté que “alors nous serons le seul pays au monde dans l’Accord de Paris qui arrêtera les énergies renouvelables dont nous avons besoin”.

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Après avoir jugé sur France 3 qu’elle était “victime de l’anathème” d’Emmanuel Macron, Marin Le Pen a dit souhaiter “que cette campagne soit un argument contre un argument, un projet contre un projet”. « Loin des dessins animés qui se font, je pense que oui [le second tour] est l’occasion d’un échange pacifique et sain entre deux grands projets de civilisation », a ajouté M. Bardella à M. Attal.

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Le monde avec l’AFP